Récemment, je suis allé m’asseoir dans un petit Café pour discuter avec deux amis, pendant un peu plus d’une heure. Ça faisait un bon moment que je n’avais pas fait cela. L’endroit n’était pas bondé, mais les places assises étaient limitées. Après avoir bu environ la moitié de mon breuvage glacée et avoir survolé quelques sujets de discussion avec mes amis, j’ai eu le drôle de sentiment que nous étions seuls dans le commerce. J’ai tourné la tête vers la gauche, puis vers la droite. J’ai même jeté un rapide coup d’oeil derrière moi pour réaliser que j’étais dans l’erreur; l’endroit était toujours aussi plein qu’à notre arrivé. Seulement, j’avais l’impression que nous n’étions que nous trois à discuter.

Et… je n’avais pas tout à fait tort!

À ma droite, un homme et une femme étaient assis à la même table. L’homme était occupé à trouver « Cerf aux bois aplatis » en 6 lettres, alors que sa compagne lisait le dernier Michael Connelly, sans jamais se croiser du regard. À ma gauche, une foule d’adolescents les yeux rivés sur leurs cellulaires depuis leur arrivée. Visiblement, leurs pouces étaient plus actifs que leur bouche. Derrière notre table, trois personnes âgées qui analysaient les allers et venues dans le Café sans dire un mot. L’un d’eux laissait parfois échapper un raclement de gorge peu ragoutant qui pouvait presque nous laisser deviner ce qu’il avait manger lors de son dernier repas. Aucun échange vocal encore une fois.

J’ai alors pensé, « Wow! Ces gens sont vraiment antisociaux! Ils ont pris la peine de sortir dans un lieu public pour passer du temps ensemble, et il ne communiquent même pas! Je suis tellement content d’être un amateur de jeu de société! C’est rassembleur et ça nous permet de réellement se rapprocher les uns des autres! »

… Ah, vraiment?


DISCLAIMER: Cet article est le fruit d’une réflexion basée sur des observations, des échanges entre joueurs et surtout, une grosse introspection de ma propre attitude. Ce n’est pas une étude de cas sérieuse. On me reprochera probablement de porter un jugement. C’est le cas, mais je veux le faire respectueusement. Je sais déjà que la plupart d’entre vous êtes capables d’introduire l’aspect social dans vos sessions de jeu. Mais j’aime réfléchir, et bien que cet article soit très généraliste, je crois que la réflexion en vaut la lecture. 


Demandez à n’importe quel amateur de jeux de société d’énumérer les raisons pour lesquelles il aime s’adonner à un tel loisir. Même si les raisons peuvent varier d’une personne à l’autre, l’argument suivant est très populaire et fera généralement l’unanimité;

« Les jeux de société sont un excellent moyen de tisser des liens avec d’autres personnes et nous permettent de revenir à l’essentiel; le contact humain! »

Wow! Ça sonne bien, n’est-ce pas?

Mais en est-il vraiment ainsi?

NOTRE ATTITUDE

« TAIS-TOI, LE JEU C’EST SÉRIEUX! ON PARLERA PLUS TARD… PEUT-ÊTRE! »

Si le jeu de société doit nous rapprocher, nous permettre de tisser des liens et de communiquer entre nous, je crois qu’il faut faire une petite introspection de notre attitude en cours de partie. J’ai de la difficulté à concevoir comment être assis à table ensemble sans jamais échanger entre eux peut permettre à des gens d’exploiter l’aspect « social » du jeu de société. D’ailleurs… si on appelle ça le jeu de SOCIÉTÉ, il doit bien y avoir une raison, non?

J’entends souvent les défenseurs du jeu de société réprimander les joueurs de jeux vidéos en disant « Tu joues tout seul devant ton écran, enfermé dans ton salon, c’est nul! Alors que moi, je suis assis et je parle avec de vraies personnes! On échange, on discute, on communique!  On crée des liens et on apprend à se connaître! » 

Mais une fois assis à table, en quoi notre attitude se différencie-t-elle de celle du joueur de jeux vidéos?

Alors que le jeu de société devrait nous rapprocher, combien d’entre nous adoptent une attitude fermée au moment de jouer? Si on discute, c’est un peu avant ou un peu après la partie, surtout pas pendant! Mais pas trop longtemps non plus, parce qu’on perd du temps de jeu. Surtout pas de discussion entre deux tours, parce qu’on est trop occupés à penser à notre stratégie. Pas de temps à perdre, vite, il faut se dépêcher de jouer, sinon on ne pourra pas jouer à un 3e jeu ce soir. Et si on invite des amis, on ne veut surtout pas qu’ils apportent leurs enfants, parce qu’ils pourraient nous déranger!

Le jeu devient alors l’objectif, plutôt que le prétexte.

Lorsque les seuls mots qui sont prononcés en cours de partie sont « Julie, c’est à ton tour », devrions-nous sonner l’alarme?

LES JEUX SOLO

« Personne ne peut venir jouer ce soir, alors je joue seul! »

Vendredi. Hostage Negociator. Finished! Dawn of the Zeds. Nemo’s War. Unbroken.

Tous des jeux qui se jouent strictement en solitaire. Pas de compagnon de jeu, pas d’adversaire, pas d’allié. La seule compétition se trouve là, dans cette boîte de carton.

Par définition, le jeu en solitaire n’est pas un jeu de société. Pourquoi? Eh bien, tout simplement parce qu’on retire tout l’aspect social de ce dernier et c’en devient une expérience individuelle.

Ne vous méprenez pas, je ne méprise pas le jeu solo et ses adeptes. Il y a quelques jeux auxquels j’ai joué majoritairement en solitaire: This War of Mine, One Deck Dungeon, Mage Knight. Devant ce constat, je me suis questionné à la raison derrière cela. Pour vivre une aventure? Pour me divertir? Pour jouer aux jeux qui n’intéressent pas mon entourage? Parce que personne n’est disponible ce soir? Probablement un mélange de toutes ses réponses. Pas très social, certes, mais divertissant.

Au final, c’est comme aller au cinéma. Il s’agit d’une activité que l’on considère comme étant « sociale » alors que le seul aspect social que l’on expérimente, ce sont les 2 minutes de discussion que l’on a en sortant de la salle au sujet de l’épilogue beaucoup trop prévisible et du mauvais jeu d’acteur de Mark Wahlberg.

Mais il y a une demande grandissante pour les « variantes solitaires » des jeux en général. Des gens passent même beaucoup de temps à imaginer leurs propres variantes d’un jeu normalement réservé à plusieurs joueurs, pour ensuite la soumettre publiquement sur Youtube, BoardGameGeek ou ailleurs. Sur Kickstarter, on constate des hausses de l’argent amassé dès qu’une version solo est annoncée pour un projet. Beaucoup de joueurs veulent avoir la possibilité de joueur seul.

LES APPLICATIONS MOBILES

« C’est entre toi et moi que ça se passe ce soir! Maintenant que les enfants sont couchés, on se fait un petit tête à tête, juste toi et moi… mon cher iPad Air 2! »

Il existe certains jeux qui introduisent les technologies d’aujourd’hui dans le mécanisme de base du jeu de société. Quelle est la différence entre un jeu digital incorporant des composantes physiques, et un jeu physique incluant une application mobile? Y’en a-t-il vraiment une?

Alchemists, First Martians, Unlock! et XCOM  sont des exemples flagrants de jeux qui nécessitent l’utilisation d’une application mobile pour être joués. Certains verront ça comme un pas vers l’avenir… alors que d’autres y voient un blasphème impardonnable. Ne sommes-nous pas réunis autour d’un jeu de société pour décrocher des appareils électroniques qui occupent beaucoup trop de place dans notre vie? Pouvons-nous les mettre de côté, ne serait-ce qu’une heure ou deux?

Ça m’amène à aborder le thème des jeux semi-coopératifs, que l’on peut jouer en groupe, en mode « tous contre un » ! Petit problème toutefois si on veut y jouer seul, puisque ces jeux ne se génèrent pas automatiquement et il faut obligatoirement un deuxième joueur pour camper le rôle du super-vilain que l’on doit affronter pour progresser. Assault sur l’Empire, Fury of Dracula ou Les Maisons de l’Épouvante en sont quelques exemples. Les jeux coopératifs ont cet immense potentiel de susciter des discussions autour du jeu. Mais dans un contexte solitaire, on retranche tout ça uniquement pour adapter le jeu à notre désir.

Afin de répondre à la demande, on a donc inventé des applications qui permettraient de générer des scénarios de façon autonome, ou de reproduire les actions d’un adversaire de façon automatisée.

Un code implanté dans un système informatisé.

Une intelligence artificielle.

Voilà notre nouveau partenaire de jeu.

Pas très social non plus, certes, mais divertissant.

ÉGOÏSME

« Ça y est! Il a dit le mot tabou! J’arrête ma lecture ici! Je ne reviendrai plus jamais sur PassionBoardgames de toute ma vie! »

Oui, désolé, j’ai dis un gros mot.

Égoïsme. Oula.

Peut-être que ça parait prétentieux ou condescendant de ma part de mentionner ce point, mais nous sommes entre adultes et on peut se dire les vraies choses, n’est-ce pas?

Toujours basé sur mes observations, je remarque parfois une tendance plutôt malsaine autour des tables des gamers. Je parle de la tendance que l’on peut développer lorsque l’on utilise notre cercle d’amis uniquement pour sortir nos jolies figurines, nos cubes en bois ou nos pièces métalliques retentissantes. Pour sortir nos jeux préférés, ou ceux qu’on a pas encore eu la chance de tester. Uniquement parce que JE veux jouer. Uniquement parce que JE dois jouer.

Au terme de la partie, nous avons donc quatre expériences de jeu individuelles, plutôt qu’une expérience de groupe. À moins bien sûr de prendre le temps de mettre en commun l’appréciation de chacun.

Les autres joueurs deviennent des pions, qu’on utilise uniquement pour jouer. Et quand ils ne peuvent pas être présents, on se frustre. Pas parce qu’ils nous privent de leur présence, non. Mais plutôt parce qu’ils nous privent de jouer.

Oh oui, certains joueurs sont égoïstes, égocentriques et individualistes. Moi-même, je le suis. J’ai même écrit un article pour présenter les symptômes de dépendance au jeu de société, ainsi que ses dangers.

J’AI L’DOUA

« J’ai commencé une campagne avec des amis, mais je n’attendrai certainement pas après eux pour poursuivre l’aventure. Pourquoi est-ce que je me priverais? C’est mon jeu après tout, j’ai l’doua! »

Mon cœur se serre chaque fois que j’entends quelqu’un me raconter qu’ils ont commencé une nouvelle campagne de 7th Continent, Charterstone, Pandemic Legacy ou Gloomhaven avec un groupe, mais qu’il prévoit la continuer ou terminer seul parce qu’il ne veut pas se priver. Moi qui croyait que l’objectif premier était de vivre une expérience de groupe, de vivre quelque chose ensemble. L’expérience individuelle et la satisfaction personnelle prévaudraient-elles? Le jeu est-il devenu si important dans notre vie qu’on ne peut plus attendre les autres participants? Si important qu’on peut faire abstraction de leur participation?

Je ne sais pas pourquoi, mais ce genre de comportement me déçoit et me fait honte profondément. D’un point de vue personnel. Ce qui m’a fait tomber en amour avec le jeu de société, c’est son immense potentiel rassembleur, ce sont les occasions de rencontrer des gens, d’apprendre à se connaître, de vivre quelque chose ensemble et de vouloir entretenir ce lien. Mettre de côté l’individualisme et mon propre intérêt pour me pencher vers quelqu’un d’autre. Monsieur Philippe Maurin a déjà dit en entrevue « Dans « jeu de société », c’est pas « jeu » qui m’intéresse… c’est « société ». »

Partout, on scande que la communauté du jeu de société est riche, respectueuse et encourageante. J’ouvre Facebook et que vois-je? Des insultes balancées à quelqu’un qui ne comprend pas les règles d’un jeu, quelqu’un qui se fait ridiculiser pour avoir partagé une information, des commentaires désobligeants dirigés vers une personne qui demande l’opinion générale sur un achat récent ou prochain. Oui, la question de Fred a déjà été posée des centaines de fois, et alors? Oui, la nouvelle que Florence a partagée était déjà publique depuis 2 mois, et alors? Oui, Benoit a demandé l’avis des membres de la communauté après avoir acheté un jeu qu’il ne connait pas, et alors?  Le respect et l’ouverture. Heureusement, la grande majorité des personnes actives sur ces groupes encouragent effectivement les échanges riches et respectueux. Les autres doivent certainement avoir quelque chose à se prouver. Définitivement, de tels échanges n’ont rien de très « social ».

MAIS AU FOND…

Au fond, je sais que l’on recherche le divertissement. Que pour certains, faire une partie de Clans of Caledonia en solitaire est plus agréable que d’écouter une série sur Netflix. Je respecte cela.

Je sais aussi que certains préfèrent poursuivre leur exploration en solo du 7e Continent plutôt que de passer 3 heures pour jouer en ligne à Fortnite. Je respecte cela.

Il n’y a rien de mal à vouloir se divertir. Je respecte cela.

Mais apparemment, je suis le seul qui semble avoir un malaise avec cette dénaturation du jeu de société.

Brettspiel. Juego de masas. Boardgame. 

Pratiquement toutes les langues du monde utilisent l’équivalent de « jeu de table » ou « jeu de plateau ». Pourtant, la langue française est la seule à joindre l’aspect social à cette expression; jeu de… société. Je trouve ça particulièrement intéressant, surtout à la lumière de ce dont nous venons de parler. Mauvaise traduction?

Alors j’en reviens à l’essentiel; a-t-on perverti le jeu de société?

L’aspect social fait-il réellement partie intégrale du jeu de société, ou est-ce plutôt comme un buffet chinois où l’on peut prendre uniquement ce qui nous intéresse?

Peut-être devrions-nous reconsidérer l’appellation de notre hobby préféré?

Ou, préférablement, changer notre attitude?

Auteur: J-P

YouTubeur à L’École du jeu.
Enseignant, papa et boardgamer passionné.
J’aime l’odeur du carton fraîchement punché, j’aime la texture des pages d’un livret de règles, j’aime faire rouler des dés entre mes doigts… Ah, et j’aime bien jouer, aussi!

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J-P

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2 commentaires

jlpicard1701e · 17 juin 2018 à 4 h 24 min

Bonjour,
voilà un article passionnant ! J’ai l’immense chance de pouvoir jouer avec mon frère et mes 4 cousins absolument quand on veut. Du coup, on se fait un jeu de société quasiment toutes les semaines, et quand je parle de jeu de société c’est des jeux type : Respublica Romana, Twilight Imperium, Horreur à Arkham, Fortune des mers, This war of mine, Smallworld… Et les questions que tu soulèves sont effectivement très pertinentes !
Typiquement, on est passé d’une époque ou l’on jouait sans problèmes à Twilight Imperium sur plusieurs semaines, à des prises de bec lors de pertes sèches de flottes entières sur un malheureux coup de dés qui ont entrainé une raréfaction des parties de ce jeu….
Sur 6 personnes tu imagines bien qu’il y a plein de caractères différents : les joueurs passionnés, ceux qui n’en n’ont rien à secouer et qui sont là juste pour pousser des bouts de cartons, des sérieux des pas sérieux… Oui le jeu de société est une expérience entière pour nous.
Et je dirais que la seule limite à cette expérience est notre capacité à ne pas oublier dans la passion du jeu, que c’est avant tout un acte social, de partage, de prise de risque, de réflexion, de stratégie… Jouer à un jeu de société doit, selon moi, être enrichissant pour moi, et pour l’autre.
Après, effectivement, le jeu de société solo peut avoir son charme, mais où est la limite entre flatter son ego (avoir été plus fort que le jeu) et passer juste un bon moment. Je suppose aussi que ce type de jeu répond aussi à la mutation de la cellule familiale.
Je dirais que le jeu de société solo se rapproche beaucoup du jeu vidéo, dans le sens où l’on se retrouve seul face à un défi. Au joueur de transformer cette expérience en quelque chose d’enrichissant. (et pas seulement pour l’ego ou du moins, car je ne vois pas de mal à ça, dans une certaine mesure).
Le « J’ai l’doua » que tu abordes est aussi une facette du jeu qui est très sensible. Suivre la règle à la lettre lors d’une partie peut être parfois totalement contraire à l’esprit du jeu de société. Exemple qui m’est arrivé : me faire définitivement éliminer d’un jeu au 2ème tour par un joueur, certes rusé et intelligent mais qui, pour moi, est complètement passé à coté de la raison même pour laquelle on jouait : passer un moment ensemble !
Maintenant, je sais aussi qu’il faut faire l’effort de prendre le jeu au sérieux pour que l’autre puisse passer un bon moment.
Pour ce qui est des jeux coopératifs, ce sont des jeux un peu piège je trouve. C’est très agréable de jouer à Horreur à Arkham à 6 contre le jeu représenté par un grand ancien surpuissant, car en cas de victoire comme en cas de défaite, à aucun moment nous n’avons été en compétition, ce qui limite forcément le travail social de l’acception de l’autre.
En tout cas merci de ton article c’est vraiment pertinent et intéressant ! 🙂

TopGun · 18 juin 2018 à 13 h 20 min

Excellent article qui est très pertinent.

La section sur les commentaires publiés sur les réseaux sociaux m’a beaucoup interpellée. Je me suis abonné à plusieurs groupes de joueurs de jeux de société sur Facebook et autres plateformes, mais de plus en plus je me désabonne. On voit que peut importe le sujet, il y en a plusieurs qui sont intolérant, capable d’invectives rageuses sans raison et en recherche de visibilité. Très peu pour moi…

Je joue plus sérieusement aux jeux de sociétés depuis 2004. J’ai eu la chance de pouvoir jouer avec plusieurs groupes de joueurs. Dans un groupe, le but c’est « le plus de jeux en le plus court laps de temps ». C’est OK, mais c’est rarement dans ce groupe que j’ai les souvenirs les plus mémorables. Je ne déteste pas cette atmosphère, mais je dois reconnaître qu’à ce moment-là, je suis plus là pour jouer que pour socialiser… Je serais sur Tabletopia ou sur Steam et ce serait le même « feeling ». Mais, j’aime ça jouer « sérieux » des fois…

J’ai d’autres groupes où c’est plutôt un objectif « d’avoir du fun ». Gagne ou perd, on s’en fout. Prendre le double du temps pour jouer, mais réussir à discuter de d’autres choses… c’est bien correct. De ce deuxième type de groupes, j’ai de bien meilleurs souvenirs. Et ce n’est pas que l’on joue à des jeux de « party », de « dextérité » ou des jeux « coop ». J’ai déjà eu une super soirée autour de Great Western Trail et de Terraforming mars. Est-ce que nous avons joué de façon optimale en calculant tout, pas vraiment… Mais, on a vraiment eu du plaisir ensemble.

En vieillissant (mon dieu, je dit ça pour vrai…), je me rend compte que ce n’est pas le nombre de jeux dans ma ludothèque, ni le nombre de parties entrées dans BG Stats, ni le fait d’avoir backé un jeu sur Kickstarter et d’avoir la version « deluxe » dans ma collection qui est important. Le plus important c’est de choisir les gens, le jeu et la circonstance pour optimiser la portion « société » du jeu de société. Cependant, je comprend que pour d’autres c’est autre chose qui est recherché…

Pour terminer, je dirais que c’est lorsque mes enfants ont commencé à jouer avec nous il y a quelques années que j’ai changé mes attentes face aux jeux de société.

Merci pour l’article!
Topgun.

P.S. j’aime quand même ça le jeux solo et les boardgames sur console 😉

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